Miyazaki et la Nature : Une pièce en quatre scènes


Nous sommes en 22XX et le continent d’Elias continue à vivre en paix et en prospérité. En effet, seul deux royaumes habitent aujourd’hui ce continent : Hexa, un royaume à la pointe de la technologie et machinerie à vapeur qui ne cesse de faire de nouvelles découvertes tous les jours, et Natura, un royaume qui vit en parallèle avec la nature environnante et qui prend soin de calquer leur mode de vie sur un modèle pastoral. Ces deux royaumes sont dirigés par deux dirigeants : le roi Quayne dirige avec fierté son Royaume Hexa, et l’empereur Seyve celui de Natura.

 Voilà maintenant deux siècles que les modalités de vie des deux royaumes sont calquées sur deux textes sacrés dont seul peu de personnes connaissent l’existence, et seuls les dirigeants ont eu le privilège de les lire. Par curiosité, et persuadé que cela amènerait de nouvelles possibilité pour leurs royaumes respectifs, les deux empereurs ont décidé de se réunir et partager leur contenu lors d’une conférence spéciale à laquelle pouvaient participer uniquement les plus haut gradés.

 Cette histoire commence avec une rencontre un soir de pleine lune…





Compte Rendu AlternatifMiyazaki et la nature

Une pièce en IV scènes.


          
 Rios Maël
CPES1-B


Nous sommes en 22XX et le continent d’Elias continue à vivre en paix et en prospérité. En effet, seul deux royaumes habitent aujourd’hui ce continent : Hexa, un royaume à la pointe de la technologie et machinerie à vapeur qui ne cesse de faire de nouvelles découvertes tous les jours, et Natura, un royaume qui vit en parallèle avec la nature environnante et qui prend soin de calquer leur mode de vie sur un modèle pastoral. Ces deux royaumes sont dirigés par deux dirigeants : le roi Quayne dirige avec fierté son Royaume Hexa, et l’empereur Seyve celui de Natura.

Voilà maintenant deux siècles que les modalités de vie des deux royaumes sont calquées sur deux textes sacrés dont seul peu de personnes connaissent l’existence, et seuls les dirigeants ont eu le privilège de les lire. Par curiosité, et persuadé que cela amènerait de nouvelles possibilité pour leurs royaumes respectifs, les deux empereurs ont décidé de se réunir et partager leur contenu lors d’une conférence spéciale à laquelle pouvaient participer uniquement les plus haut gradés.

Cette histoire commence avec une rencontre un soir de pleine lune…



Personnages


Seyve – Empereur de Natura
Quayne- Roi d’Hexa
Trick – Serviteur de Seyve
Swan – Capitaine de la garde Royale Hexa
La garde Royale
Les nobles
Un garde
Critik – Voyageur mystère






Scène I – Trick, Swan


Dans une forêt proche du royaume de Natura

Trick (à voix basse) – Quel gâchis, franchement, que mon maitre soit le seul à pouvoir profiter des savoirs du texte sacré. Heureusement, les secrets vont enfin être révélés lors de la réunion ! Je pourrai même en apprendre plus sur ce texte d’Hexa qui m’a tant intrigué… pourrais-je y trouver les secrets de leurs avancées technologiques ?  Bientôt-

Swan – Qui va là ?

Trick (à voix basse) – Oh, mais si c’est ce cher Swan. Faisons profil bas ; avoir l’air d’un serviteur exemplaire pourrait m’être utile, surtout envers cette fouine… Enfin il n’est pas bien dangereux, il fait partie de la garde royale mais ne pourrais pas faire de mal à une mouche.

Swan – Montrez-vous étranger ! Vous êtes à la limite du territoire- Oh ! Trick, loyal serviteur de sa majesté Seyve, que faites-vous ici en pleine nuit ?

Trick- Je pourrais vous poser la même question. Ne devriez-vous pas rester aux côtés de sa majesté Quayne ?

Swan – Soit. Il est vrai. Mais je n’arrive pas à dormir… les secrets les mieux gardés pendant des siècles seront révélés demain, et je serai présent ! C’est trop d’honneur…

Trick (à part) - Quel idiot…

Swan – Pardon ?

Trick- Brio ! Menons notre mission avec Brio ! Mais dis en moi plus sur votre texte sacré, il vaut mieux être bien informé...

Swan – Avec plaisir !

Trick (à part) - Vraiment ? Aussi facilement ? Il manque d’intelligence…

Swan- Pardon ?

Trick – Quelle bienveillance ! Et bien ? Allez-y.

Swan- Je ne sais pas grand-chose sur son contenu… Mais notre texte s’intitule Meadow and Apocalypse : Constructions of Nature in the Early Works of Hayao Miyazaki, écrit par Viktor Eikman en l’illustre année 2007 en tant qu’essai universitaire.[1]

Trick – Je me sentirai coupable de ne pas te partager ma connaissance. Le nôtre s’intitule Le traitement du thème de l'homme face à l'environnement dans l'œuvre de Hayao Miyazaki, écrit en 2004 par Gersende Bollut en tant que Mémoire de Maitrise. [2]

Swan – Hayao Miyazaki… qui cela peut bien être ? Son nom résonne depuis fort longtemps dans les rangs de la garde royale, mais nul ne sait d’où il vient ni qui il est.

Trick (à part) –Il a bien raison… c’est un mystère que je me ferai un plaisir de dévorer.

Swan – Il se fait tard, et la réunion commence tôt demain. Tu devrais aller te coucher toi aussi cher Trick. Je te laisse, ma garde a besoin de son capitaine.

Swan quitte le plateau

Trick – La nature… l’environnement… Hayao Miyazaki. Tout cela semble bien intéressant. Quel est le contenu de ces textes ? Quelle interprétation peuvent faire deux auteurs différents sur le travail d’une même personne ? Ces textes sont-ils aussi cohérents qu’on nous le fait croire, ou vivons-nous depuis des siècles attachés à des textes sans valeur ? Je trépide d’impatience oh dame Lune !

Trick se retourne en regardant les spectateurs de face.

Trick – Ne croyez pas que je ne vous ai pas remarqué. Vous comptez, tout comme moi, profiter des secrets du continent d’Elias en vous infiltrant à la réunion ? Fort bien, je vous emmène avec moi, vous semblez même en savoir bien plus que moi sur le sujet…

Les rideaux tombent, la lumière s’éteint.





Scène II – Trick, Swan, Quayne, Seyve, La garde Royale, Les nobles, Un garde


La scène s’ouvre sur un salon joliment décoré d’un style baroque. Au centre, une table ronde avec les deux textes sacrés placés dessus protégés chacun par un compartiment en verre. Swan et la garde Royale escortent Quayne du côté gauche de la salle. Seyve rentre du côté droit suivi de Trick et quelques nobles proches de la famille Royale.

Quayne – Ah ! Mon cher Seyve, quel plaisir de vous voir aujourd’hui ! Ce jour sera l’avènement d’une nouvelle ère ! Je suis sûr que le partage de nos connaissances sera des plus bénéfiques pour nos deux empires.

Seyve – Je ne pourrais mieux dire mon cher Quayne, je ne peux vous cacher mon impatience de découvrir quelles merveilleuses découvertes peuvent se cacher à l’intérieur de votre précieux texte !

Quayne – Bien ! Asseyons-nous cher Seyve.

Tout le monde s’assoit.

Quayne (contrarié, à la garde Royale) – Allons-donc, la garde Royale se doit de rester debout. Tous ceux qui ne s’appellent pas Seyve levez-vous, c’est un ordre !

La garde Royale ainsi que les nobles se lèvent.

Seyve (intrigué, aux nobles) – Pourquoi vous levez-vous ? Asseyez-vous donc, ne soyez pas gênés !

Tout le monde s’assoit.

Quayne (se lève furieux, à la garde Royale) – Je vous ai dit de rester debout !

Seyve (se lève) – Ah vous préférez faire la présentation debout mon ami ! (Aux nobles) Eh bien vous autres qu’attendez-vous pour vous lever ?

Tout le monde se lève.

Quayne abandonne, et épuisé s’affale sur sa chaise.

Seyve – Bien, commençons donc par notre texte : Le traitement du thème de l'homme face à l'environnement dans l'œuvre de Hayao Miyazaki, de Gersende Bollut.

Sous l’admiration de tout le monde, et surtout de Trick, Seyve ouvre le réceptacle et sort le texte. Des applaudissements retentissent dans toute la salle.

Seyve – Bien. Nous pouvons débuter. J’aimerai tout d’abord commencer par un discours qui suit l’introduction du texte. L’empire de Natura a, depuis des siècles, respecté la nature et l’a acceptée comme ayant une place importante au sein de notre continent. Bollut le dit clairement en début de sa maitrise lors de sa présentation de Hayao Miyazaki, auteur et réalisateur de nombreux long-métrages animés japonais de grand renom : la nature et l’environnement prennent une place très importante dans la culture nippone, mais Miyazaki refuse de prendre tout parti-pris politique vis-à-vis de ce concept. De plus, il présente l’animation de la nature comme étant révélatrice dans ses films : parce que oui, Bollut se propose d’analyser et de comparer les liens humains-nature dans trois de ses plus grands films, Nausicäa de la Vallée du vent, Mon voisin Totoro et La princesse Mononoké.

Trick (au public) – Se sont donc des films d’animation japonais qui font la gloire de ce Miyazaki… et c’est pour cela que mon maitre donne une importance aussi grande a la nature dans nos villages ? (À Seyve) Mon Maître, que racontent donc ces films ?

Seyve – Excellente question. Fort heureusement, Bollut fournit une fiche technique des personnages et un résumé de chacun de ces films au début de son texte : Nausicäa de la Vallée du vent raconte les conflits post-apocalyptiques entre une nature devenue toxique et les humains survivant de cette catastrophe des centaines d’années après une extermination écologique. Mon voisin Totoro suit l’histoire de deux jeunes filles qui rencontrent des êtres de la nature extraordinaires lors de leur déménagement au sein d’une communauté rurale, et La princesse Mononoké suit les conflits dans le passé entre déités naturelles et humains souhaitant la destruction de la nature.

Quayne – De nouvelles histoires de Miyazaki ! Je ne connaissais pas leur existence…

Seyve – Par la suite, avant de passer aux principales analyses, Bollut décrit la faune et la flore de ces différents films en passant par l’aimable Totoro ou encore les insectes effrayants, pourtant passifs, chez Nausicäa. C’est d’ailleurs ces représentations qui ont aidé mes ancêtres à construire la flore environnante de Natura. Suite à cela, vient une partie très intéressante qui construit l’esprit de toute notre société.

Tout le monde se tait, un suspense se fait ressentir dans la salle.

Seyve- Bollut va construire toute son analyse autour du refus de Miyazaki envers le Manichéisme dans ses œuvres, que ce soit au niveau des personnages humains et même pour certaines entités naturelles (telles que le fukai, une forêt toxique dans Nausicäa). En effet, tout personnage existe avec deux facettes à tout moment, un bon côté souvent lié à la protection de la nature, et un autre plus impulsif, comme par exemple le sentiment de vengeance que ressent Nausicäa dans l’immédiat de l’assassinat de son père.

Swan (à part) - C’est malin… était-il obligé de nous raconter ce détail ? J’aurai moins de plaisir maintenant à voir le film…

Seyve - Il va diviser cette idée en deux parties : une qui se concentre sur le retracé du portrait de l’enfant Miyazakien dans ses œuvres, et un autre qui prend en compte l’adulte Miyazakien. Ces portraits représentent aujourd’hui les idéaux que présente notre peuple de ses habitants.

Trick – C’est une annonce frappante, mon seigneur… quels sont donc ces portraits ?

Seyve – L’enfant ou le jeune chez Miyazaki est présenté par Bollut avec des caractéristiques telles que le courage et l’innocente bonté innée chez la jeunesse (on peut penser à Nausicäa qui reste très jeune pour son rôle, et qui pourtant dirige en tant que princesse son peuple), avec un appel à l’aventure et une détermination qui sont la clé de leur courage insensé. Ils gardent avec eux un optimisme et une foi de protection, puisque Bollut les représente souvent comme les principaux protecteurs de la nature contre ceux qui cherchent à les nuire. Il relève également une touche particulièrement intéressante et que j’essaye de retrouver chez la jeunesse d’aujourd’hui : une connexion avec le surnaturel qui semble être innée, puisque la jeunesse n’a souvent aucun problème pour accepter et reconnaitre ce qui arrive autour d’elle (l’apparition de Totoro par exemple pour les deux jeunes filles Mai et Satsuki).

Trick (au public) – Si tel est le rôle de la jeunesse dans les films de Miyazaki, Bollut exprimerait donc une véritable connexion entre la jeunesse et la nature. Cela permettrait de suivre la jeunesse vers un ultime but, la protection de la nature. Mais alors de quoi doit se protéger la nature ?

Un garde arrive en précipitation dans la pièce.

Garde- Monseigneur, l’escouade jeunesse des petits poussins n’est toujours pas revenue du parcours du combattant dans la forêt ! Ils ont une heure de retard, les parents s’inquiètent !

Seyve- Comment ? Ils sont pourtant bien formés… Et bien, envoyez une équipe d’éclaireurs adultes !

Garde – Bien entendu (Criant au loin) Gérard ! Envoie moi l’escouade des canards enragés !

Le garde sort.

Seyve – Veuillez m’excuser. Passons maintenant à l’analyse de Bollut sur l’adulte Miyazakien…

Trick (au public) – Qu’est-ce que ça va être ? La force ? Le courage ? La vertu ?

Seyve – (concentré sur ses notes) Je répète que l’image des personnages de Miyazaki n’est absolument pas Manichéenne, mais on retrouve souvent une explication de l’auteur de la malice souvent présente chez les adultes. En effet on les perçoit comme ayant des préjugés dont ils ont souvent du mal à se débarrasser vis-à-vis de la nature : s’ils sont les premiers au front dans le combat à son encontre, ils n’arrivent souvent pas à percevoir les conséquences au long terme de leurs actions.

Un silence règne dans la salle.

Seyve – Eh bien, pourquoi êtes-vous si silencieux ?

Trick- Il me semblait avoir compris monseigneur que sa description de l’adulte était un idéal dans notre société. Pourquoi nous faire part du contraire ?

Seyve- L’idéal selon Miyazaki se calque surtout sur la jeunesse, je me suis peut-être fait mal comprendre, mais l’adulte Miyazakien n’est en aucun cas un exemple pour notre Empire en tant que bon citoyen !

Swan (Au reste de la garde Royale, discrètement) – Il me semble que monseigneur Seyve se compare à la jeunesse décrite. Se pourrait-il qu’il refuse le fait qu’il vieillisse ?

Eclat de rire général. Quayne gronde sa garde et leur demande de rester discret s’ils ne veulent pas passer à la guillotine. Tout le monde se tait.

Le garde revient en courant.

Garde (essoufflé) – Monseigneur, l’escouade des petits poussins est revenue saine et sauve-

Soulagement général.

Garde (essoufflé) – Par contre, l’escouade des canards enragés s’est perdue en forêt, ils demandent des renforts…

Seyve - Comment ? Eh bien, envoie donc l’escouade des petits oursons à leur recherche !

Garde (Au loin) - Gérard ! On déploie les petits oursons !

Le garde sort d’un pas pressé.

Seyve - Bien…Dans la partie qui leur est dédiée, Bollut décrit également les principales armes qui sont cruciales dans la lutte contre l’environnement. On retrouve le feu, souvent lié à la destruction, les armes mécaniques ou modernes dont les usages portent selon l’auteur des imageries souvent négatives et meurtrières. Bien que les massacres envers la nature dans les différents films et ne sont pas gratuits (ce qui renforce selon Bollut l’aspect non manichéen), leurs arguments sont souvent selon la jeunesse protectrice, non valides.

Quayne- Quelle est donc la solution trouvée par Miyazaki avec la nature ?

Trick – Je pense monseigneur, si je prends comme exemple notre société, que le pacifisme est la clé dans ce conflit.

Seyve- En effet, malgré les aspects négatifs liés à l’humanité présentés par Bollut, Miyazaki réussit tout de même à passer un message d’espoir au final. Bollut le représente en tant qu’optimiste naturel malgré les conflits générés. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les réactions violentes de la nature envers les humains sont toujours causées par l’animosité entre humains et nature. Dans la plupart de ses œuvres, Miyazaki représenterait en effet une société liée par des liens jugés « simples »[3] selon Bollut, des liens soudés qui indiqueraient la bonté innée d’homme à homme, il exprime ce sentiment dans la partie qui suit dédiée aux liens entre humains.

Trick (D’un œil malicieux, au public) - Ce texte régit alors également les liens entre les humains… Quel pouvoir ! J’en suis presque jaloux…

Seyve- Une dernière partie de ce texte présente un réalisateur Canadien Frédéric Back qui a largement inspiré Miyazaki : un profil utopique déraisonnable lié à la nature rentre en résonance avec les films d’animation de Miyazaki sur plusieurs points. Après avoir présenté plusieurs de ses œuvres, une comparaison est faite par Bollut qui en dit large sur son parti pris vis-à-vis de l’écologie, chose que Miyazaki refuse publiquement de faire de par son désintérêt politique.

Trick (Les yeux fixés sur l’ouvrage) - Des dieux qui inspirent des Titans ! Oh je sens le pouvoir d’ici, (revenant à lui) mais je dois me retenir…

Seyve (prenant une voix grave) - Mon cher Quayne, le texte se finit avec des notes finales sur le shintoïsme, une vision animiste de la nature que nous partageons aux côtés de Miyazaki. Tel est le secret de notre société, tout comme le décrit Bollut, nous considérons l’affrontement homme-nature inégalitaire, et un appel de protection de la nature est évidemment lancé de la part de Miyazaki.

Les yeux de Quayne scintillent et il a du mal à rester assis. Trick se joint à lui, comme possédé par une force extérieure.

Seyve (D’un ton presque divinisé) – Enfin, ce texte comporte en annexe une analyse en détail de chaque scène de chaque film au niveau sonore et visuel. C’est un apport que notre peuple devrait juger idéal, puisque pour un public qui n’a jamais eu l’occasion de voir un seul de ces films, le lecteur peut tout de même comprendre à quoi fait référence l’auteur dans chacune de ses analyses sans avoir vu le film auparavant. De plus, cela permet à Bollut de se concentrer sur l’essentiel de l’analyse sans devoir partager avec le lecteur à chaque fois une phase narrative qui raconte les films de bout en bout ; ainsi, la comparaison entre les films devient plus aisée et compréhensible. Comprends-tu à présent le véritable pouvoir de ce texte ?

Trick – Ce pouvoir….

Quayne- Ce pouvoir… (agressivement) Il doit être à moi !

Trick et Quayne se jettent sur le livre mais Seyve le referme à temps. Les deux reprennent leurs esprits.

Quayne (tranquillisé) – Veuillez m’excuser cher ami, il me semble que ce pouvoir m’ait enivré.

Seyve - Ne vous inquiétez pas, cela m’est déjà arrivé autrefois. Voilà qui conclut ma présentation. Je brûle d’impatience d’écouter la vôtre.

Les rideaux se ferment. Les lumières s’éteignent.



Scène III – Trick, Swan, Quayne, Seyve, La garde Royale, Les nobles



Les rideaux s’ouvrent, Quayne se retrouve maintenant debout et prêt pour sa présentation.

Quayne (se racle la gorge) – Bien, présentons donc notre texte. Ce texte est en Anglais, comme vous le savez, c’est la langue la plus parlée au sein de mon Empire. Ne vous inquiétez pas cher ami, je vous ai traduit les parties les plus importantes qui résument le travail de Viktor Eikman.

Seyve- Oh ! Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis bilingue !

Quayne (surpris) – Vraiment ?

Swan (Admiratif) – Vraiment !?

Trick (Douteux) – Vraiment… ?

Seyve – Oh que oui ! (fier) I spoken tout le day Englishe !

La garde Royale explose de rire, mais finit par se calmer suite au regard médusant de leur roi. Seyve regarde la scène sans comprendre ce qui se passe.

Quayne – Permettez-moi d’insister, c’est un grand honneur que de vous partager ce récit en français.

Seyve (déçu) – Oh… Et bien allez-y, on est toute ouïe.

Quayne – Il faut absolument commencer par savoir que l’arme de prédilection de Eikman dans l’analyse des premiers travaux de Miyazaki, parce que à contrario de Bollut cet essai se centre principalement dans ses débuts en tant que réalisateur, est l’écocritique (écocriticism).  Cette notion nous est présentée dans un début sous la perspective de nombreux auteurs qui l’utilisent dans un domaine très varié lié souvent à l’analyse des représentations littéraires de la nature. Une définition que propose Eikman serait : « L’étude des relations entre la littérature et l’environnement »[4] [traduction]. Cette introduction s’achèvera avec la défense de la validité de ses propos critiques en utilisant cette notion, et cite même Bollut en reconnaissant de possibles ressemblances (qu’il juge bien trop amples) en expliquant que son manque de connaissances en Français ne lui a pas permis d’analyser son contenu. Les secrets liés à Gersende Bollut aujourd’hui élucidés, je peux maintenant me sentir plus à l’aise.

Trick (Au public) – Je ne peux que m’imaginer la tragédie qui aurait eu lieu si mon maître était tombé avec ce texte là au lieu du notre. Son niveau d’anglais m’inquiète…

Quayne – Après avoir dédié une bonne partie de l’introduction aux concepts de l’écocritique et comment cela peut s’appliquer à l’animation, Eikman débute l’analyse du premier des trois films d’animation. En réalité, le premier, Conan, le fils du futur est un dessin animé avec des épisodes, à contrario de Lupin III, le Château de Cagliostro et Nausicaa de la Vallée du Vent qui font partie des premiers longs métrages de Hayao Miyazaki.

Seyve – Vous connaissiez donc déjà la légende de Nausicäa ? (À part) Il y a donc des choses qui ne m’ont pas été dites… ?

Quayne – Absolument. Mais commençons donc par Conan, l’analyse des trois animés se fait avec Eikman de manière totalement linéaire, ce n’est que plus tard que les comparaisons entre les différents sujets analysés surgiront. Conan, le fils du futur suit les aventures d’un jeune garçon dans un monde post-apocalyptique ravagé par la guerre moderne, mais contrairement à Nausicäa de la Vallée du Vent la race humaine survit quoi que divisée en différentes colonies. Dans cette série, Eikman ressort l’importance donnée au lien machine-nature : en effet, l’apocalypse semble ici faire partie de ce qu’est devenu la nature, on y retrouve également une tentative de réparation de l’apocalypse à l’aide de machineries, mais qui finit par ne jamais fonctionner. Les épisodes sont décrits par l’auteur puis commentés dans des sous-parties avec des sujets communs, chacun lié à une vision naturelle différente : une partie par exemple se concentre sur le mode de vie pastoral et vertueux d’une des colonies, l’autre sur l’effondrement d’une cité à l’avancée technologique surprenante ou même encore sur les animaux qui accompagnent le héros et ses amis lors de leurs aventures. Eikman pointe tout de même que cette série est très peu analysées de manière scolaire, d’une part de par son origine qui le sépare des longs-métrages de Miyazaki mais aussi de par sa vision de la nature bien plus pessimiste et fragile.

Swan – Mais dites-moi Monseigneur, qu’est-il arrivé à cette citée aux avancées technologiques surprenantes ? (A la garde Royale) C’est tout de même une grande ressemblance que voila…

Quayne – Elle s’effondre.

Swan (inquiet)- C-comment ?

Quayne – Elle s’effondre Swan, plus rien, plus personne.

Swan – C’est rassurant…

Seyve – Continuez cher Quayne vous avez toute mon attention.

Quayne – Bien, s’en suit donc l’analyse du Château de Cagliostro. Le film nous fait suivre les tentatives d’infiltration d’un célèbre voleur gentleman Lupin et son acolyte dans le Château de Cagliostro. Eikman soulève ici une contradiction dans le thème du film avec ses premiers long-métrages : en effet, la plupart des premières œuvres de Miyazaki avaient pour thème l’Apocalypse, ou du moins l’intégraient avec grande importance dans le récit. Pourtant, Cagliostro se présente dans une vision de l’Europe idéalisée par les japonais.

Trick (Avec grande fierté) – Akogare no Paris ![5] (Le Paris de nos rêves).

Swan – Mais… d’où sort tu toutes ces connaissances Trick ?

Trick – Ne soit pas jaloux Swan, profite de la lecture.

Quayne – En effet, la nature n’est ici pas mise en premier plan, quoi que présente tout de même. Selon Viktor Eikman, c’est dans le film un moyen pour le célèbre Lupin de s’échapper de sa vie rurale quotidienne : pour une fois, la modernité n’est pas confrontée à la nature, elle l’adopte comme échappatoire sans pour autant qu’elle prenne une part égale dans la vie des personnages. Cette vision des choses, comme le souligne Eikman, se ressemble à la vision de la nature d’aujourd’hui. Encore une fois, la vie pastorale est ici glorifiée selon l’auteur qui rappelle l’analyse construite avec Conan : la vie est présentée bien plus paisible et vertueuse chez les paysans que chez la royauté, dans le château que Lupin tente d’infiltrer. Cela conclue la deuxième partie.

Seyve (surpris) - Eh bien, est-ce tout ce qu’il nous partage ?

Quayne – Oui, vous avez raison de vous étonner : l’analyse de cette partie ne prend que deux pages dans la totalité de l’essai, et c’est pourtant une des trois grandes analyses d’Eikman… C’est bien dommage, c’était sans doute mon chapitre préféré.

Swan – Ne vous inquiétez pas monseigneur, si un individu infiltre le château, la garde Royale et moi-même pouvons vous assurer qu’il n’en ressortira pas vivant !

La garde Royale se lève et fait un salut militaire.

Trick (Au public) – Si Swan savait le nombre de fois que j’ai réussi à voler deux-trois babioles dans sa demeure incognito, il n’en reviendrait pas.

Swan – Pardon ?

Trick – Le voleur, il n’en reviendrait pas ! Votre niveau serait bien supérieur au sien.

Swan(rougit) – Oh arrête Trick, tu vas me faire rougir !

Trick – Tu rougis déjà…

Quayne- La troisième analyse porte donc sur Nausicäa de la Vallée du Vent : Je ne ferais pas l’affront de résumer une nouvelle fois ce film ; toutefois, l’analyse portée par Eikman soulève quelques points intéressants. Dans un premier temps, il me semble après avoir écouté le discours de Seyve que l’analyse de Eikman, linéaire, laisse bien mieux paraitre la connexion de la princesse avec la nature et le Fukai en général. Le critère de la vie pastorale est ici bien plus étudiée comme réponse à la vie après l’apocalypse (même si celle-ci se voit perturbée et pleine de conflits une fois que l’armée de Kushana envahit la paisible Vallée du Vent). De plus, l’aspect divin ou de Messie lié à Nausicäa est ici aussi interprétée par Viktor Eikman, et cela peut même faire allusion à la caractérisation souvent surnaturelle que fait Gersende Bollut avec la Jeunesse Miyazakienne comme nous l’a partagé plus tôt Seyve. Pourtant, le point le plus important qui selon moi fait la spécialité de cet essai se trouve connectée à Nausicäa en annexe.

Une tension se construit dans la salle.

Seyve (concentré) – Voilà donc ce que j’attendais…, patience…

Quayne – Eikman rajoute en annexe des commentaires et contradictions qui peuvent être retrouvés dans le manga de Hayao Miyazaki, Nausicäa, et qui laissent paraitre de nouveaux liens avec la nature qui n’ont pas pu être expliqués avec le film. Bien évidemment, cela figure en annexe puisque cela ne rentre pas dans l’immédiat avec le sujet principal de l’analyse qu’est le long-métrage. Par exemple, l’auteur souligne que le caractère anthropogène de la forêt toxique révélé dans le manga (fukai) change absolument les liens qu’entretiennent les personnages avec la nature : puisque la forêt a été créée par l’homme, et puisque les habitants et Nausicaa sont eux-mêmes des créations non-naturelles, peut-on réellement parler de nature et d’environnement ? Dans ce cas, la nature elle-même est le fruit de l’être humain, et le conflit devient alors tout autre : un conflit intérieur. Viktor Eikman relève quand même vers la fin du manga un évènement qui pourrait permettre de reconnecter cette œuvre avec la problématique : en effet, Nausicäa se retrouve confrontée à une crypte qui maintient en son intérieur des spécimens humains qui datent d’avant la catastrophe engendrée par les dieux-machines. Son plan : une fois que le fukai aie purifié la totalité de la terre (et donc exterminé la race de Nausicäa qui, rappelons-le, est artificielle), elle se chargera de repeupler la terre avec ces spécimens. Suite à une impulsion qui est bien humaine, et à une réflexion personnelle qui la pousse à croire que les créations humaines conservent en leur intérieur quelque chose de bien naturel, Nausicäa va détruire la crypte et ce qu’il y a à l’intérieur. Le choix de Nausicäa est donc le suivant : si elle laisse la « nature » autour d’elle se comporter comme elle le souhaite, le caractère naturel leur sera bel et bien attribué, reconnectant ainsi les liens humains-nature qu’Eikman ne croit pas totalement effacés du manga.

Seyve (choqué) – Une telle révélation…, mais alors mon peuple…, notre nature…, que va t’on devenir ?

Seyve s’affale dans sa chaise. Trick vient le réconforter.

Trick – Ne vous inquiétez pas mon seigneur, je doute que le contenu du texte d’un empire allié puisse affecter le nôtre.

Seyve (reprend ses esprits) – Oui, tu as raison. Je m’excuse mon ami, finissez donc votre explication.

Quayne – Mon cher ami, cet essai se termine avec une discussion qui remet la problématique en lien avec des films bien plus récents. Selon Viktor Eikman, les premiers films de Miyazaki ne peuvent pas être vu aisément avec un cœur léger : il explique que les messages écologiques qui y sont véhiculés sont dignes d’une problématisation scolaire plus approfondie comparé à ses œuvres plus récentes. Après avoir fait un ultime portrait de Nausicäa comme figure multivalente au sein de l’univers de science-fiction crée par Miyazaki, Eikman achève son essai avec une fiche détaillée de chacun des films analysés en annexe (toutefois moins détaillée que celle de Gersende Bollut).

Seyve - Ce sont là de précieux textes que nous avons en notre position mon cher ami, je vous propose de-

Les lumières s’éteignent subitement.

Quayne – Swan ? C’est encore toi qui a appuyé sur le mauvais interrupteur ?

On entend un bruit sourd et une fenêtre qui se casse. Les rideaux se ferment dans le silence complet.



Scène IV – Trick, Swan, Quayne, Seyve, La garde Royale, Les nobles, Critik

Les rideaux s’ouvrent encore dans le noir total.

Swan – C’est bon j’ai trouvé l’interrupteur !

Les lumières s’allument, au milieu de la pièce un personnage mystérieux se tient immobile.

Quayne – Gardes ! Arrêtez cet homme !

La garde Royale se prépare avant de réaliser que leurs armures et armes ont disparu pendant la confusion.

Quayne- Et bien ? Qu’attendez-vous ?

Swan (en sueur) – On n’a pas nos armes monseigneur…

Quayne – Qu’importe, n’êtes-vous pas entrainés pour ce genre de situation.

Swan (en sueur) – À vrai dire monseigneur, l-l ‘individu possède toutes nos armes monseigneur…

Toute la garde Royale prend la fuite sauf Swan qui s’évanouit sur scène.

Seyve- Que voulez-vous ?

Critik- Mon nom est Critik, je ne suis que de passage. La puissance émanant de ces textes m’a attiré ici. (Il remarque le couteau que Trick gardait secrètement dans sa poche) Mais ne craigniez rien, je ne les veux pas. Si je suis ici c’est pour vous en parler en toute objectivité…et j’aimerai en retour recevoir un logement et de la nourriture. Vous voyez, je viens de réaliser le voyage le plus long de ma vie, je n’habite pas ici…

Quayne (surpris) – Comment ça ? Vous connaissez leur contenu ? Qui êtes-vous !? Que voulez-vous ?

Critik – Vous devriez faire attention en divinisant ce genre de textes. Ce n’est pas la première fois que je les vois, et je peux apporter ici quelques informations qui peuvent s’avérer utiles, à savoir lors de la lecture de ce genre d’essais.

Trick (range le couteau de nouveau dans sa poche) – Continuez, vous m’intéressez…

Critik- Commençons donc par le texte de Gersende Bollut. En effet, ce texte réussit à mettre en comparaison la plupart des films en étude lors des analyses critiques de manière simple et efficace. L’annexe qui comprend l’intégralité des scènes permet au lecteur de relire les cases correspondantes aux scènes étudiées et analysées afin de mieux comprendre les propos de l’auteur et afin d’alléger le résultat final si une scène est citée plusieurs fois dans ses analyses. Les coupures entre les analyses sont claires, quoi que parfois un peu désordonnées : on pourrait s’attendre à une certaine continuité dans les propos énoncés lors du passage à une nouvelle partie. Pourtant, Bollut se permet parfois de sauter à un autre sujet s’il trouve cela nécessaire pour la meilleure compréhension globale du texte. Dans le fond, les analyses sont claires, et les propos détaillés, sans leur enlever leur côté concis, puisque l’auteur ne s’éternise pas dans une explication même si les analyses ne sont pas linéaires : cela risquerait de perdre le lecteur. Une dernière remarque qui pourrait lui être reprochée serait, malgré le fait que cela soit toutefois inévitable, les analyses qu’un européen porte sur des long-métrages essentiellement japonais : la culture nipponne est connue pour n’avoir que très peu de points communs avec la culture occidentale, et, comme l’admet l’auteur lui-même dans la discussion finale de sa Maitrise, certaines interprétations, même si tout le travail a été mené de sorte que cela ne se produise que le strict minimum de fois, peuvent être faussées de par cette différence de culture. Cependant, si le lecteur prend cela en considération, le texte reste une bonne source d’information et d’analyses qui sont constamment citées et avec une bibliographie très riche et complète.

Seyve – Comment oses tu critiquer le texte qui pendant des générations a-

Critik – Passons maintenant au texte de Viktor Eikman. La linéarité de ses explications aide sans aucun doute tout lecteur ne connaissant pas les films dont il fait allusion. Cependant, cela rend parfois la lecture un peu pesante, surtout qu’il ne présente pas toujours les évènements de la série ou les films dans le bon ordre : lors de l’analyse de Conan l’auteur parle dans un même exemple de l’épisode 6 , puis de l’épisode 5 en passant par les épisodes 17 et 20. Cela est dû au découpage thématique de certaines de ces analyses, mais lors de ces découpages il ne peut inclure des comparaisons avec les autres films (du moins très peu souvent) car il n’a toujours pas commencé à les analyser. On sent donc que la linéarité n’est jamais totalement respectée, mais le découpage thématique ne l’est pas non plus : cela pourrait parfois perdre le lecteur. Un autre aspect quelque peu dérangeant de son essai est la longueur de l’analyse du film Cagliostro qui ne prend que deux pages : ce fait peut être justifié de par l’absence de matériel naturel dans le film qui ne permet pas de mettre en évidence certains liens lors de ses analyses (le manque de matériel est d’ailleurs un bon point pour soulever certaines contradictions dans les premiers films de Miyazaki), mais comparé à l’analyse de Conan qui fait tout de même 13 pages, le lecteur n’a pas le temps de prendre une pause en parlant de quelque chose de différent qu’on l’entraine une nouvelle fois dans l’analyse d’un univers post-apocalyptique qui est celui de Nausicäa et qui rentre totalement en résonance avec Conan. La position de l’étude sur Nausicäa peut être justifiée de par l’extension de l’analyse avec le manga en annexe, ce qui permet d’unifier les études en une seule globale, mais le sentiment que la position de la deuxième analyse aurait pu être mieux choisie est tout de même présent. Bien que les fiches films de fin en annexe soient moins détaillées que dans l’annexe de Gersende Bollut, la documentation, les citations et la bibliographie sont tout de même riches, surtout au niveau des auteurs qui partagent l’instrument de l’écocritique pour analyser la nature dans la littérature.

Trick – Si je puis me le permettre, les concepts et les instruments d’analyses présentés au début de l’essai sont bien utiles dans le développement des études, mais je trouve personnellement que le nombre de pages dédiés à leur introduction semble bien trop grand par rapport à leur utilité une fois les instruments utilisés. Une introduction aux concepts éco critiques plus courte aurai peut-être été plus adéquate à ce niveau.

Critik – Je vois que vous apprenez vite cher servant. (Il le regarde malicieusement) Vous avez sûrement plus d’un tour dans votre sac…

Seyve – Avez-vous fini ?

Critik – Il me semble que oui, que dire d’autre ?

Seyve – Vous avez sûrement raison. J’y pensais déjà avant la réunion, ces textes régissent depuis des siècles notre vie en société… mais finalement, elle n’est pas non plus sans défauts. (Il range les textes dans leurs boitiers en verre respectifs) Nous en avons bien appris, c’est le principal.

Quayne – Bien, qu’on apporte un bol de soupe à cet homme et qu’on lui fasse une place dans les quartiers généraux de la garde Royale. Ces malotrus doivent bien recevoir une punition de par leur lâcheté…

Le garde rentre tout précipité.

Garde – Monseigneur ! Les canards enragés ont été ramenés sains et saufs par l’escouade des petits oursons.

Soulagement général.

Seyve- Bien ! ce fut une journée fort intéressante ! Quayne, mon cher frère, je vous invite à diner. (Fixe Swan toujours au sol) Et faites en sorte que votre capitaine nettoie tout le bazar créé…

Quayne – J’accepte avec plaisir ! Fêtons donc cette journée pleine de rebondissements, qu’elle reste à jamais gravée dans nos âmes comme symbole de paix entre les deux Empires !

Tout le monde sort heureux et en dansant. La lumière s’éteint, les rideaux se ferment.

FIN




[1      1.Eikman, Viktor. 2007. « Meadow and Apocalypse: Constructions of Nature in the Early Works of Hayao Miyazaki ». Advanced Essay (level D), Göteborg University.

[2      2.Bollut, Gersende. 2014. « Le traitement du thème de l’homme face à l’environnement dans l’oeuvre de Hayao Miyazaki ». Mémoire de Maîtrise, Université Charles de Gaulle Lille 3.

[3      3.Bollut, Gersende. 2014. « Le traitement du thème de l’homme face à l’environnement dans l’oeuvre de Hayao Miyazaki ». Mémoire de Maîtrise, Université Charles de Gaulle Lille 3.

[4      4.Eikman, Viktor. 2007. « Meadow and Apocalypse: Constructions of Nature in the Early Works of Hayao Miyazaki ». Advanced Essay (level D), Göteborg University.

[5      5.Eikman, Viktor. 2007. « Meadow and Apocalypse: Constructions of Nature in the Early Works of Hayao Miyazaki ». Advanced Essay (level D), Göteborg University.


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