Le lien vers le compte-rendu en vidéo :
Observations critiques :
La
diversité de mes références est une richesse pour l'analyse
critique. Pouvoir confronter plusieurs articles qui évoquaient le
même sujet était nécessaire pour m'assurer de la véracité des
informations partagées. En effet, les articles ne proviennent pas
tous de médias reconnus et la question de la fiabilité pouvait se
poser, surtout quand les auteurs ne citaient pas leurs sources (ce
qui était fréquent) ni même parfois ne partageaient pas leur
identité. En ce qui concerne mes recherches à propos des
auteur(e)s, elles n'étaient pas très concluantes non plus. Sur les
dix articles, seulement deux auteur(e)s étaient reconnu(e)s dans le
monde de l'histoire des arts. Néanmoins, tous les articles étaient
à mon sens sérieux car ils étaient riches en informations et bien
illustrés (avec toutes les références des œuvres à chaque fois).
Ces multiples illustrations étaient très utiles car le sujet est
visuel et esthétique.
Ce
sujet était précis et j'ai eu du mal à effectuer mes recherches en
français, c'est pourquoi la majorité des articles sont en anglais.
Le symbolisme des fleurs dans le monde de l'art est un sujet exploité
mais celui de la tulipe précisément l'est beaucoup moins. De plus,
j'ai remarqué que la majorité des articles traitaient des tulipes
dans la peinture hollandaise et non dans l'art perse alors que, nous
l'avons vu, ces fleurs étaient omniprésentes dans ce milieu. On
peut se demander si le monde d'Internet n'est pas quelque peu
occidentalo-centré car il m'a fallu chercher beaucoup plus pour
collecter des informations sur les tulipes dans l'esthétique
persane.
Les articles, dans un sens général, se concentraient principalement
sur le symbolisme des fleurs mis en relief dans leur contexte
historique (la tulipe et le commerce en Hollande par exemple).
L'aspect technique de la représentation de la tulipe ne fut
pratiquement pas abordé, ce qui est dommage car pour les
néerlandais, la peinture était aussi et surtout une démonstration
de la technicité de l'artiste. En effet, pendant la Renaissance, la
technique de la peinture à l'huile est développée en Hollande et
permet de créer des détails multiples et de nouveaux jeux sur les
matières, les lumières, toujours plus réalistes. Il aurait été
également enrichissant de comparer davantage la représentation
« type » de la tulipe à l'européenne et de la tulipe
dans le monde islamique. Ces différentes représentations témoignent
en effet de différences culturelles et religieuses.
L'enjeu
de l'étude du symbolisme de cette fleur peut sembler mineur dans un
premier temps. Mais elle soulève cependant quelques interrogations
plus larges et toujours contemporaines comme par exemple le lien
entre beauté et religion, la nature porteuse des passions humaines,
les différences iconographiques d'un même sujet en fonction des
sociétés, l'interaction directe entre le monde de l'art, l'économie
et notre imaginaire collectif …
Bibliographie :
Références
des images de la vidéo (dans l'ordre d'apparition)
- Juan de Flandes, L'Annonciation, 1508/1519
- Carrelage de la mosquée Rustem Pasha de Sinan à Istanbul
- Faïence d'Iznik
- Céramique turque contemporaine
- Conrad Gessner, Historia Plantarum, 1555/1565
- Rachel Ruysch, Flower Still Life (nature morte), vers 1700
- Joan Brueghel the Elder, Vase with Flowers, vers 1685
- Phillippe de Champaigne, Vanité, première moitié du XVIIe
- Rachel Ruysch, Vanité, vers 1700
- Tiffany Studios, “Tulip” lamp, 1907/12
- Eero Saarinen, Tulip armchair (model 150) , 1955/56
- Jeff Koons, Bouquet de Tulipes, 2015
- Manuscrit ottoman
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