Entre steppes polaires ou boisées, toundra et forêt boréale, La biodiversité de la Sibérie en danger !







Plus vaste pays de notre monde, la Russie offre une très grande surface naturelle ; sa faune et sa flore, s’étant adaptées à des milieux aux contraintes climatiques très disparates, sont très diversifiées et fortement hétéroclites d’une région à l’autre du pays. Le pays accueille de très nombreuses réserves de biosphère, et plus de quarante parcs nationaux.

S'étendant de l’océan Pacifique à l’Oural de l’est à l’ouest, et de l’océan arctique au Kazakhstan, à la Mongolie et à la Chine du nord au sud, la Sibérie historique représente presque 80% de la surface totale de la Russie.




C’est pourquoi la flore sibérienne est impressionnante par sa diversité. Entre steppes polaires ou boisées, toundra et forêt boréale, la Sibérie regorge de merveilles de la nature : s’y trouvent le lac Baïkal, plus grande réserve d’eau douce terrestre, le volcan actif Klioutchevskoï, plus haute sommet sibérien, le parc national des colonnes de Krasnoïarsk et ses falaises rocheuses, le parc national des colonnes de la Léna, le mont Beloukha, plus haut sommet des montagnes de l’Altaï. Certes, ce sont des paysages époustouflants, mais leur grandeur réside principalement dans les ressources naturelles, dans la faune et la flore qui s’y dissimulent.


Le parc national des colonnes de la Léna, aujourd'hui inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.




Le volcan Klioutchevskoï, qui fut également, pendant longtemps, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.



Le Lac Baïkal, l'incontournable de la Sibérie, aujourd'hui inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.


Les falaises rocheuses du parc national des colonnes de Krasnoïarsk, réserve naturelle fondée il y a de cela presque un siècle.



Malheureusement, ces territoires sont aussi, pour beaucoup, très riches en gaz, en pétrole, en aluminium, en fer, ou encore en diamants ; c’est pourquoi l’URSS considéra l’exploitation des ressources énergétiques et minières comme une grande opportunité de développement. Aujourd’hui encore, l’exploitation des ressources naturelles représente une partie très importante de l’économie russe, et le pays est l’un des principaux producteurs et exportateurs mondiaux.

Cela va de soi, la biodiversité du pays a beaucoup souffert de cette industrie, et comme partout ailleurs, l’air, les eaux et les sols sont pollués, mais également contaminés par les retombées de la catastrophe de Tchernobyl.

Tout au nord de la Sibérie, se trouve la toundra, le désert de glace : au mois le plus chaud de l’année, la température oscille entre 0 °C et 10 °C. La végétation y est donc rare, et majoritairement composée de mousse et de fougères. Toutefois, depuis quelques années, les côtes de la Sibérie se transforment, car la glace arrive plus tard, et fond bien plus vite. Là où beaucoup y voient une catastrophe environnementale, les grandes villes sibériennes et le gouvernement russe s’en réjouissent : les touristes apprécient qu’il fasse moins froid !

C’est qu’en Russie, l’URSS a laissé ses traces… Jusque dans les années 1980, la conscience écologique fut rejetée par l’administration, et étouffée par la loi. En conséquence, la mobilisation pour la protection de l’environnement fut pendant longtemps plus faible et désorganisée qu’ailleurs. Le gouvernement est-il trop corrompu pour se soucier des problèmes environnementaux ? Les promesses faites par les dirigeants russes semblent avoir pour seul objectif d’apaiser les pressions de la communauté internationale et des ONG, et sont rarement suivies de mesures concrètes.

La presque bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, les dérèglements climatiques en Sibérie sont suffisamment terrifiants pour que l’urgence de la situation se soit enfin fait ressentir !












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