L’Art psychédélique : les psychotropes au service des artistes



Image tirée du film Hair de Milos Forman


Personne n’est sans savoir que beaucoup d’artistes sont réputés pour leur consommation de drogues. D’ailleurs nombre d’entre eux en sont morts. Ce phénomène traverse les disciplines artistiques de Van Gogh à Amy Winehouse en passant par Baudelaire. Mais saviez-vous qu’un mouvement à part entière a été créé autour de la consommation de psychotropes afin de stimuler la créativité ? 

Il s’agit de l’art psychédélique. Le principe est de retranscrire visuellement ce que les expériences de drogues dures, comme le LSD, ont provoqué chez les artistes. Ou alors tout simplement de s’en inspirer et de peindre pendant le délire. C’est un mouvement qui trouve son point culminant pendant le courant de la contre culture à partir des années 60 et qui cherche à donner la parole à notre inconscient. Nous pouvons reconnaître l’art psychédélique par l’usage de couleurs très vives, des figures tordues et irréelles. Mais néanmoins le psychédélisme s’est développé en littérature et en musique notamment pendant le mouvement des Surréalistes. Ainsi Antonin Artaud, auteur français, a publié en 1937 Voyage au pays des Tarahumaras où il raconte son expérience de prise du peyote (un psychotrope d’Amérique du Sud sur lequel vous pourrez en apprendre plus dans le film Léa et Moi dont nous vous parlons dans notre projet de recherche). Mais il n’est pas le seul : ainsi en 1954 et 1956 le très connu auteur anglais Aldous Huxley publie The doors of Perception et Heaven and hell, des essais philosophiques qui retracent ses expériences avec la drogue. Mais bien avant eux ce sont les écrivains de la Beat Generation qui se lancent sur ce chemin psychédélique, c’est le cas de Jack Kerouac et William S. Burroughs : les voix d’un mal être du temps. De la même façon vous serez étonnés des représentants du rock psychédélique car il s’agit d’une culture très mainstream : The Doors, Pink Floyd et Jimi Hendrix figurant en tête de classement. Tout comme la pop psychédélique avec The Beatles ou la trip hop de Massive Attack. Enfin pour ce qui est du cinéma le film culte Hair de Milos Forman (cf. image ci-dessus) fait l’apologie d’un mode de vie hippie allant parfaitement à l’encontre de l’Amérique puritaine de l’époque.

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